- Mont Kenya et Kilimanjaro -

Après un vol sans encombre et sans retard, nous foulons enfin le sol africain, une première pour plusieurs de mes compagnons de trek. Les formalités d'usage terminées et la récupération de nos bagages, nous sommes accueillis par notre jeune guide tanzanien Jerald. Il est 5 heures, Nairobi s'éveille... il est bien tard - ou bien tôt - tout dépend dans quel sens on le prend mais une chose est certaine, il est bien l'heure de rejoindre notre hôtel en ville pour se reposer et finir notre nuit à peine entamée dans l'avion ! Cap plein nord pour rejoindre les contreforts ouest du Mont Kenya. Par chance, nous quittons sans trop difficulté le trafic incessant de Nairobi. L'urbanisation laisse place à une campagne verdoyante et agricole, au coeur du royaume kikuyu, premier groupe ethnique du pays. En raison de la fertilité des sols et de la douceur du climat, la région du Mont Kenya est densément peuplée et très cultivée jusqu'à 2000 m d'altitude environ : légumes divers et variés, bananiers, plantations de café... Nous atteignons notre lodge dans l'après-midi, un lieu calme et reposant idéal pour un premier briefing sur le déroulé de notre premier trek du programme : la traversée du massif du Mont Kenya. Briefing avant le trek En fin de journée, le sommet du Mont Kenya se dégage, c'est la pointe effilée de Batian culminant à 5199 m... deuxième point culminant d'Afrique ! Ce matin, après avoir franchi la ligne symbolique de l'Equateur, nous atteignons en véhicule la porte d'entrée du parc, versant ouest : la Sirimon Gate à 2650 m d'altitude. Rencontre avec notre équipe locale :  notre guide local Joseph, notre cuisto Patrick et 13 porteurs qui nous accompagnent pour ces cinq prochains jours de trek. L'objectif de ce trekking est la traversée du massif d'ouest en est avec l'ascension de la Pointe Lenana (4985 m). C'est le seul sommet accessible à tout bon randonneur et ne nécessitant pas une technique alpine particulière. Pour cette première journée de marche, étape de mise en jambe sur un chemin large, à travers la forêt tropicale luxuriante, riche en bambous, bois de rose et bruyères géantes. Cette zone forestière est le refuge des buffles, éléphants et autres herbivores... A défaut d'en croiser aujourd'hui, nous entendons les touracos aux cris caractéristiques et apercevons quelques bouses de pachydermes. A 3000 m, nous quittons ce couvert forestier pour trouver une végétation rase de landes afro-alpines.   Partie finale pour rejoindre notre premier refuge, Old Moses à 3300 m après avoir marché environ 3 heures. C'est le traditionnel " tea time " qui nous attend après avoir pris nos aises dans un des dortoirs (8 couchages en lits superposés).