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Le Mag' de Tirawa : Carnet de voyage - Les Hauts cols de l'Everest

Les Hauts cols de l'Everest

Les Hauts cols de l'Everest écrit par Christian LEROY :  Le Mag' de Tirawa

Carnet de voyage rédigé par Christian LEROY

Les Hauts cols de l'Everest

- Les Hauts cols de l'Everest -

Népal, Asie Pacifique

Au programme du jour un sommet que j’adore, le Chhukung Ri et ses 820m d’ascension. Cette colline qui surplombe Chhukung ne représente aucune difficulté jusqu’au col. Plus on monte, plus la vue est belle et plus le souffle est court. Heureusement l’ascension jusqu’au col s’effectue par paliers et par un sentier bien marqué.

Départ pour le Chhukung Ri - Le Chhukung RiDépart pour le Chhukung Ri

Chhukung - Le Chhukung RiChhukung

Une partie reposante (le Lhotse nous domine) - Le Chhukung RiUne partie reposante (le Lhotse nous domine)

La moraine et l'Ama Dablam - Le Chhukung RiLa moraine et l'Ama Dablam

Le Lhotse - Le Chhukung RiLe LhotseMa compagne, partie de France avec un reste de rhume marque le pas. Sur ce trek exigeant, il est indispensable de partir en excellente santé, et en bonne condition physique. En temps normal, elle s’acclimate facilement et crapahute aisément en altitude, mais le reste de rhume se fait sentir. Au col, nous effectuons une longue pause et je lui conseille de m’attendre avec Kasi au col.  La vue est magnifique, d’un côté le Pumori (7165m), véritable pain de sucre enneigé, de l’autre tous les sommets déjà cités.

Le Pumori depuis le col - Le Chhukung RiLe Pumori depuis le col

Je pars donc seul à l’ascension de l’arrête rocheuse finale. Cette arrête nécessite un peu de prudence, mais elle n’a rien de technique. Je m’aperçois, qu’après un bon repos,  les deux m’emboitent le pas. Bravo, belle preuve de volonté et de courage. Pour être franc, moi aussi, j’ai le souffle court, à cette altitude, je ne marche plus avec la même facilité qu’il y a quelques années. Nous voilà tous les trois au sommet où nous rejoignons trois  jeunes trekkeurs qui chauffent de l’eau pour un petit thé. La vue depuis le Chhukung Ri est exceptionnelle. Face à nous l’immense face Sud du Lhotse, 3400 m abruptes et austères avec moins de 10 km à vol d’oiseau du sommet du Lhotse au sommet du Chhukung Ri. Un spectacle qui se poursuit avec la face ouest du Makalu et qui s’étend jusqu’à l’incontournable et majestueux Ama d’Ablam. C’est un 360° qu’il nous est maintenant donné de contempler. Notre vue s’étire sur la vallée de l’Imja Khola, sa moraine multicolore et le lac glaciaire Imja Tsho surplombé par plusieurs glaciers (Lhote Shar, l’Imja et l’Amphulapcha) et par le Kali Himal (6985m).

Depuis le col, vue sur la moraine parcourue hier - Le Chhukung RiDepuis le col, vue sur la moraine parcourue hier

Depuis le col, le Kongmala (tout au fond dans le V) est impressionnant - Le Chhukung RiDepuis le col, le Kongmala (tout au fond dans le V) est impressionnant

L'arrête finale du Chhukung Ri - Le Chhukung RiL'arrête finale du Chhukung Ri

Zoom sur la face ouest du Makalu - Le Chhukung RiZoom sur la face ouest du Makalu

Zoom sur les Ice-flutes - Le Chhukung RiZoom sur les Ice-flutes

Le spectacle a beau être grandiose, il nous faut redescendre tranquillement jusqu’à Chhukung. En chemin des perdrix se laissent approcher. Un bon lunch, une bonne douche chaude (seau d’eau chaude + seau d’eau froide pour mitiger et éviter de se bruler) bien méritée  nous attend au lodge. L’après-midi, repos du trekkeur et lecture car demain nous avons rendez-vous avec le Kongma La.

Des perdrix peu sauvages - Le Chhukung RiDes perdrix peu sauvages

Dans l’après-midi, nous voyons arrivé un petit groupe de français avec qui nous étions dans le même lodge à Tingboche. Ils ont fait un détour pour passer au camp de base de l’Ama d’Ablam. Avec eux, il y a Maguy, 84 ans, toute rayonnante et pas question de lui porter son sac à dos. Je lui demande si tout va bien. Elle acquiesce et me précise toutefois qu’elle marche légèrement derrière le groupe. Je lui fais remarquer qu’il serait anormal qu’elle court devant les jeunes de 60 ans. Elle me répond avec un grand sourire : « c’est vrai, si c’était le cas, j’aurai peur qu’ils n’osent plus me proposer de les accompagner… ». Bel exemple à suivre et je me dis qu’à 64 ans, il me reste encore la possibilité de réaliser de beaux treks dans les années à venir. Demain, elle est partante pour accompagner le groupe au camp de base de l’Island Peak (5080m).

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